Quand on arrête de fumer, le manque de nicotine peut provoquer des symptômes de sevrage. Il se peut que vous soyez irritable, que vous ayez de la difficulté à vous concentrer ou à dormir ou que vous souffriez de symptômes physiques, comme des maux de tête, de la congestion nasale et de la constipation.
Rassurez-vous: généralement, les symptômes diminuent au bout de quelques semaines. Alors, tenez bon! Si vous n’y arrivez pas ou si les malaises persistent ou s’intensifient, consultez votre médecin ou votre pharmacien. Pour des conseils et du soutien, vous pouvez communiquer avec la ligne J’ARRÊTE au 1 866 527-7383. N'oubliez pas qu’il existe également des applications conçues pour vous aider à mieux vivre cette période.
Les réponses qui suivent ont été élaborées par des spécialistes de la ligne J’ARRÊTE à partir de questions soumises au Défi au fil du temps.
XAVIER
Les envies de fumer obsessionnelles sont généralement plus fréquentes durant les deux premières semaines après avoir cessé, puis auront tendance à s’estomper par la suite. Cela ne veut pas dire que vous n’aurez plus jamais le goût de fumer, mais avec le temps, le besoin se fera moins pressant et vous semblera plus facilement contrôlable.
Pour réussir à freiner les envies de fumer, il est recommandé de bien en connaître les éléments déclencheurs: voir des produits du tabac, voir des personnes fumer ou se retrouver avec des amis fumeurs, se retrouver dans des situations de stress, de fatigue, de conflits, vivre des émotions, etc. Le fait de connaître ces éléments déclencheurs vous permettra de déterminer et d’appliquer des stratégies qui vous aideront à faire face aux situations qui vous rendent plus vulnérables.
Voici quelques suggestions pour vous permettre de contrôler ou de réduire l’intensité et la durée des envies de fumer:
FRÉDÉRIC
Les brûlures d’estomac font partie des symptômes qui peuvent survenir suite à l’arrêt du tabac. Voici quelques suggestions pour les atténuer d’ici le retour à la normale du fonctionnement de votre système digestif:
Buvez beaucoup d’eau pour favoriser la désintoxication ou faites-vous une infusion de thym si vous avez la gorge irritée. Finalement, dites-vous que ces symptômes ne sont pas là pour durer et qu’ils sont au contraire un signe que votre corps est en train de se nettoyer et de s’adapter à votre nouvelle vie de non-fumeur.
SANDRA
Vous n’êtes pas la seule à éprouver comme symptôme de désintoxication un sentiment d’irritabilité. Plusieurs se sentent plus prompts et plus facilement sur le bord d’exploser, alors que leur niveau de patience semble soudainement en chute libre. Certains seront même tentés de reprendre une cigarette pour ne plus projeter cette image d’homme ou de femme au bord de la crise de nerf.
Ne cédez pas. Répétez-vous que ces réactions intenses sont normales, qu’elles font partie du processus pour se libérer de la cigarette. Demandez à vos proches ou à vos collègues de faire preuve de patience et mentionnez-leur que ce comportement dû au manque de nicotine n’est que passager et qu’il devrait se dissiper d’ici tout au plus quelques semaines.
Voici quelques suggestions pour retrouver votre calme:
Gardez en tête les raisons qui ont motivé votre cessation et puis dites-vous que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et que d’ici peu vous aurez retrouvé vos comportements d’avant, la cigarette en moins.
ÉMILIE
Certaines personnes éprouvent de la difficulté à dormir ou font plus de rêves que d’habitude lorsqu’ils cessent de fumer. La nicotine a un effet direct sur le système nerveux central et perturbe de façon particulière le cycle du sommeil. Lorsqu’on cesse de fumer, le corps peut prendre quelques semaines avant de retrouver son cycle normal.
Même si ces symptômes sont de courte durée, ils n’ont rien d’agréable. Faites preuve de patience et consolez-vous: les études ont démontré que les non-fumeurs ou ex-fumeurs ont un sommeil plus profond et plus réparateur que celui d’un fumeur. D’ici peu, vous serez donc plus reposée et mieux disposée qu’avant.
Voici quelques suggestions pour mieux dormir:
D’autres facteurs pourraient également être en cause. Donc, si les troubles du sommeil persistent ou s’aggravent, n’hésitez pas à consulter un médecin.
BERTRAND
En fait, la façon dont la nicotine agit sur le cerveau pourrait bien être en cause. En résumé, la nicotine interfère avec le système de récompense au cerveau et engendre une libération supplémentaire de dopamine. Ce surplus de dopamine a un effet direct sur l’humeur et sur la sensation de bien-être éphémère que le fumeur ressent à chaque cigarette. On pourrait comparer l’effet à des montagnes russes: quand on est au sommet, on est dans l’excitation et l’anticipation du plaisir et quand on est au plus bas, on n’aspire qu’à remonter pour ne plus éprouver le manque.
Pour atténuer l’état de mal-être lié au sevrage tabagique, l’ex-fumeur doit réapprendre à produire la dopamine naturellement sans avoir recours à la nicotine. L’exercice physique, les activités créatives ou réconfortantes ou encore «se faire plaisir» joueraient ce rôle.
Voici quelques questions utiles pour vous aider à trouver des récompenses qui vous conviennent:
Vous pourriez même vous concocter un calendrier de récompenses, histoire de stimuler votre petite dose quotidienne de bien-être. Alors, n’hésitez plus, bougez, faites-vous plaisir, faites des choses que vous aimez, votre moral ne s’en portera que mieux.